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Les surcapacités de l’automobile ne peuvent être résolues que par l’industrie

En octobre prochain, Antonio Tajani, Commissaire européen à l’Industrie et à l’Entreprenariat, présentera un plan pour la filière automobile. Il précise pour L’Usine Nouvelle son point de vue sur la situation très critique du secteur.

L’Usine Nouvelle – On parle de 20 à 25 % de surcapacités dans l’industrie automobile européenne, qu’en est-il selon vous ?
Antonio Tajani – Il est vrai qu’une partie de l’industrie automobile européenne souffre de surcapacités, surtout dans le contexte actuel de la baisse des ventes sur le marché européen. Il serait cependant difficile de donner un chiffre exact pour décrire les surcapacités actuelles, car elles varient en fonction des pays, des constructeurs et même des usines d’un même constructeur. Je suis Commissaire à l’Industrie et à l’Entreprenariat et évidemment la situation des surcapacités dans une industrie aussi stratégique que l’automobile est pour moi préoccupante, mais ce problème ne peut être résolu que par l’industrie elle-même !

La Commission, pour sa part, doit établir la vision stratégique et les conditions cadres pour la compétitivité de l’industrie automobile. Notamment, nous sommes prêts à engager les outils appropriés afin de renforcer son leadership dans le domaine de la sécurité et des technologies respectueuses de l’environnement.
La Commission peut-elle aider l’industrie à l’export ?
Concernant la politique commerciale européenne et les accords de libre-échange plus particulièrement, nos outils pour améliorer l’accès aux marchés tiers affichent en ce moment une croissance insolente. A l’heure actuelle nous sommes confrontés à la baisse des ventes sur le marché européen. Nous croyons à la reprise sur ce marché, mais nous sommes également lucides que l’avenir de l’industrie européenne est étroitement lié aux perspectives d’exportation et d’investissement sur les marchés tiers.

En tant que Commissaire à l’Industrie, je serai très attentif à ce que ces accords mènent à une véritable ouverture des marchés des pays tiers. En parallèle, je souhaite avancer dans le domaine de l’harmonisation internationale des règlements pour les véhicules – dans le cadre de l’UNECE (La Commission économique pour l’Europe des Nations Unies).
Quelles actions allez-vous engager ?
La vraie mission de la Commission est d’assurer les conditions cadres favorables pour que l’industrie automobile puisse améliorer sa compétitivité, maintenir sa base industrielle en Europe et contribuer aux objectifs environnementaux et climatiques de l’Union Européenne. Pour cela nous avons engagé un processus de longue-haleine – le groupe de haut-niveau CARS 21. Il vient de livrer une série des recommandations que la Commission traduira en engagements politiques concrets dans une communication qui sera publiée cette année.

Source: L’usine Nouvelle

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